Dans une enquête Statista de 2019, 47 % des personnes interrogées ont dit pratiquer systématiquement le tri des déchets organiques compostables. Cela tombe bien les amis, puisque le compostage devrait devenir obligatoire en France d’ici 2025 ! Oui oui, pour toi aussi qui vis en appartement.
Je suis impressionnée par cette statistique et quelque peu honteuse, moi qui ne suis pas encore passée à l’action… Peut-être comme toi, je croyais encore que le compostage était réservé à ceux qui avaient un jardin. Il n’en est rien.
C’est bien beau, mais alors comment fait-on quand on n’a ni jardin ni même petit bout de balcon ? Je me suis renseignée sur le sujet, pour toi et pour moi !
Le mot « compost » nous vient du latin « compositus », qui signifie « placer ensemble, composer ». Maintenant que tu as connaissance de cette information (qui sait, elle fera peut-être l’objet d’une question de Trivial Pursuit un jour), passons aux questions plus essentielles !
Entre vagues de greenwashing et d’éco-anxiété, j’ai parfois l’impression de me noyer dans une tempête d’informations et de possibilités d’action. Faire son compost, que l’on soit en maison ou en appartement, est un geste citoyen que nous pouvons tous faire. Je t’explique ou te rappelle quelques-unes des bonnes raisons d’adopter ce réflexe.
Composter pour réduire notre volume d’ordure ménagère
Dans une autre étude Statista, on a demandé aux sondés quels étaient selon eux les acteurs le plus en mesure d’agir efficacement pour l’environnement. 79 % d’entre eux ont placé les citoyens en première position, devant l’État (55 %) et les collectivités locales (49 %). La transition écologique, ça commence bien par toi et par moi.
En France, nous produisons en moyenne 546 kg de déchets par an et par habitant*. Nous sommes un peu au-dessus de la moyenne de l’Union européenne, qui est de 500 kg. C’est le poids d’un taureau adulte.
Ce qu’il est important de savoir, c’est que les déchets organiques représentent un tiers de nos poubelles ! Et qui dit organique, dit recyclable ! Le site du Ministère de la transition écologique explique de façon claire pourquoi il est essentiel de séparer les biodéchets du reste de nos déchets :
« La mise en décharge des biodéchets est à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre(GES) : le tassement des déchets provoque également la fermentation de déchets alimentaires dans un milieu sans oxygène, créant ainsi des conditions favorables à l’émission de méthane dans l’atmosphère. Ce gaz a de plus un pouvoir de réchauffement global 25 fois supérieur à celui du CO2. De même, l’incinération de ces déchets produit également des GES et notamment du CO2 lors de leur combustion. »
*ce nombre comprend les déchets des ménages, des commerçants, des petites entreprises, des restaurants, des magasins ainsi que les déchets des parcs, jardins et marchés.
Composter pour obtenir un fertilisant fait maison
Grâce à l’apparition de micro-organismes puis de petits insectes comme des vers, les déchets organiques sont transformés en un fertilisant biologique et efficace : le compost. Tes plantes d’intérieur seront ravies !
Je ne vais pas m’aventurer à te partager un DIY en particulier de composteur, car je n’ai pas encore eu l’occasion d’en tester. Mais il y en a beaucoup sur Internet ! Le mieux, je pense, est de suivre un tutoriel sur YouTube.
Cette vidéo-là par exemple, et celle-ci en anglais, me paraissent claires et détaillées.
Sur Internet ou en magasin, tu trouveras une quantité assez incroyable de composteurs adaptés aux appartements. Certains sont même très jolis et discrets, ne prenant que très peu de place. Il n’y a donc plus d’excuse pour ne pas s’en procurer un !
Exemple de composteur d’appartement original, vendu par Transfarmers
Un lombricompost porte bien son nom, puisqu’il s’agit d’un composteur contenant des vers. La différence avec un composteur classique est que l’on va soi-même placer les vers de terre dans un bac dédié, ce qui accélère la dégradation des déchets. Cette méthode semble appréciée de ceux qui n’ont pas d’extérieur, car elle est plus rapide et 100 % inodore. Cela s’explique par le fait qu’il n’y a pas d’étape de fermentation dans ce type de compostage.
D’ailleurs, qu’en est-il de l’odeur des composteurs ?
Contrairement aux idées reçues, un composteur n’est pas odorant. À condition, bien sûr, d’y jeter les bons déchets. Exit le poisson, la viande, le fromage et autres produits laitiers, les coquillages, la litière, les excréments d’animaux carnivores, les mégots… On évite également de le mettre en plein soleil !
De plus, les composts d’appartement sont conçus de sorte à ne pas laisser passer les odeurs dans le foyer.
Zoom sur les composteurs collectifs
L’autre option pour faire son compost lorsque l’on vit en appartement, ce sont les composteurs dits « collectifs » ou « partagés ». Ils sont installés à des endroits stratégiques, en bas d’un immeuble par exemple. Cela permet à tout un chacun de composter ses biodéchets sans avoir à parcourir une trop grande distance.
Une centaine de collectivités françaises ont déjà mis en place des initiatives liées au compostage. C’est notamment le cas d’Arras, de Bordeaux, Cahors, Clermont-Ferrand, Lille, Lorient, Lyon, Marseille, Nevers, Niort, Rennes, Saint-Étienne, Paris ou encore de Pau.
Tu ne sais pas si ta ville est engagée dans le recyclage des déchets organiques ?
Entre « compostage partagé + ta ville » dans la barre de recherche Google ; tu trouveras a priori très vite la réponse !
Quels déchets recycler dans un compost ?
Voici un récapitulatif des déchets qu’il est possible de composter :