Déguster un melon en janvier, c’est un peu comme enfiler une écharpe et des gants en août. Si dans notre jeunesse nos parents ont pris soin de nous habiller en fonction des saisons (ahh la cagoule qui gratte en hiver…), l’industrie agroalimentaire s’est bien gardée de nous préciser qu’il fallait faire pareil avec ce qu’on met dans notre assiette. Les produits de saison au menu, c’est essentiel.
On le sait désormais.
Le réveil est un peu lent, à l’image de cette feignasse de Belle au dormant. Nos yeux ont encore du mal à se faire à cette nouvelle façon de consommer, mais nos oreilles sont grand ouvertes.
Alors aujourd’hui, on prend le temps de te (ré)expliquer pourquoi il est important de manger de saison. Et surtout, on te dit comment tu peux agir de ton côté.
Il nous suffit d’aller au supermarché en bas de chez nous pour acheter à peu près tout ce qu’on désire, à n’importe quel moment. À force, on oublie que la nature fait bien les choses, si on la laisse faire, et que les produits de saison arrivent au bon moment.
Si on prend le temps d’y réfléchir, on s’aperçoit à quel point tout est logique :
Autre avantage à suivre le rythme de Dame Nature : les aliments de saison ont plus de goût et sont meilleurs pour notre santé. Parce qu’ils sont cultivés dans des conditions climatiques qui leur sont propres et ne sont pas cueillis prématurément, ils ont le temps de développer toute leur saveur et tous leurs nutriments.
Les fruits et légumes de saison sont également moins traités que ceux hors saison, dont la croissance est généralement accélérée à l’aide d’engrais et de pesticides. Selon une étude californienne de 2010, les fraises produites en agriculture biologique ont par exemple un goût plus sucré que leurs semblables cultivées avec des produits chimiques. La variété biologique comporte par ailleurs 10 % d’antioxydants en plus, connus pour protéger des maladies.
Manger de saison, c’est plus de plaisir et plus de bénéfices pour notre corps !
La Fondation Hulot affirme que 1/3 des émissions de GES dans le monde sont causées par le secteur agroalimentaire. La production de notre nourriture requiert une grande quantité d’énergie. Sa transformation aussi et son transport jusqu’à nos magasins puis nos maisons…aussi.
Les aliments cultivés sous serre (chauffées, éclairées et ventilées 24H/24) et/ou importés de l’autre bout du monde (car nous ne pouvons pas les faire pousser chez nous n’importe quand) ont tendance à avoir un bilan environnemental qui laisse à désirer.
Il faudrait donc, dans un monde idéal à bâtir ensemble, réapprendre à se contenter de ce que nos producteurs locaux parviennent à faire pousser, naturellement. S’assurer de proposer des produits de saison au menu est le premier fondement d’une cuisine éco responsable.
En plus, privilégier le circuit court est également un geste solidaire à travers lequel nous soutenons les exploitations locales.
[1] https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0012346