< Retour aux actus

Élodie Pages : marraine du Foodcamp à Toulouse

#influenceuse #entrepreneur #food
4 minutes
8/4/24

Pour l'ouverture de notre école de cuisine à Toulouse au sein des Halles de la Cartoucherie, Élodie Pages a accepté d'être la marraine de la 1ère promotion d'apprentis. On lui a posé quelques questions pour en savoir plus sur elle.

Peux-tu te présenter en quelques phrases ?

Je m’appelle Elodie Pages, je suis toulousaine depuis mes sept ans. Je viens d’en avoir 40. Je connais maintenant la “ville rose” un peu comme ma poche. Cela fait maintenant 12 ans que je partage dans les magazines, sur internet et maintenant à la radio, les initiatives et les bonnes adresses locales. En général, on me connaît sous le pseudo de Elotoulouse mais en vrai, je travaille pour Safran – le magazine de l’aéroport – celui de la Haute Garonne, le Elle, lntramuros, France Bleu et bientôt le Figaroscope. Je croise les doigts !

Quelles sont les valeurs qui te définissent ?

Je crois être quelqu’un de curieux, de gourmand, de drôle – enfin j’essaie – et de bon vivant. J’ai été élevée dans une certaine conscience de l’égalité, du respect et de la justice. Je crois en la bienveillance, même si je peux parfois être cynique. C’est plus fort que moi. Je profite un max de la vie. J’essaye d’avoir une conscience écologique et humaine et de privilégier la qualité en tant que prescriptrice d’un certain art de vivre. Mais si j’arrive à être quelqu’un de bien, ce sera déjà suffisant.

Comment donnes-tu de la voix à tes valeurs ?

Je suis plutôt de celles qui donnent de la visibilité aux valeurs des autres. C’est pour moi l’un des biais que j’ai trouvé et ce qui m’a donné l’envie de faire ce métier : donner la parole à ceux qui s’engagent, qui luttent, qui œuvrent à défendre des valeurs que je partage.

Qu’est-ce qui t’as poussé à devenir marraine de La Source Toulouse ?

Je crois que le partage de valeurs se fait aussi dans la transmission. La nouvelle génération à du pain sur la planche – nous aussi – pour changer des habitudes bien et mal ancrées – surtout quand on parle de cuisine. Si je peux apporter un conseil, un encouragement, un message, une découverte, une idée de changement, mettre en lumière l’école La Source, ce sera déjà une belle satisfaction.

Peux-tu nous parler du Prix Femme de Food ?

C’est un prix qui récompense les femmes qui entreprennent dans le monde de la restauration à Toulouse et autour. Nous allons bientôt lancer la 3e édition. Soyez attentives mesdames ! Notre objectif, avec Estelle Elias et Sophie Franco, c’est de mettre en lumière des femmes souvent invisibilisées dans les médias et qui œuvrent aussi à changer les choses, dans le domaine de la Food évidemment !

Selon toi, comment faut-il faire évoluer la conscience collective à propos des différentes problématiques rencontrées dans le monde de la restauration ?

Chacun, à notre niveau, peut œuvrer à faire changer les choses. Les victimes en libérant la parole, les journalistes en leur faisant écho, la justice en prenant action, les clients en faisant des choix intelligents, les professeurs en brisant les tabous, les entrepreneurs en mettant l’humain au cœur de leur projet. C’est la part de colibri.

Comment mobilises-tu ta communauté à des causes qui te sont chères ?

En devenant marraine de la première promotion toulousaine d’une école responsable par exemple ! En essayant de donner de mon temps – et j’en ai de moins en moins malheureusement – à des projets comme Femmes de Food. J’essaye aussi de recommander des lieux et des initiatives qui me ressemblent, qui raisonnent, qui s’engagent même si je suis loin d’être un modèle de perfection au quotidien. Je me trompe parfois. Mais je fais de mon mieux pour rester dans la ligne de conduite que je me suis fixée.

Qui est la personne la plus inspirante que tu aies eu l’occasion d’interviewer ?

J’aime les gens qui sont acteurs ou actrices de leur territoire et qui ont conscience de l’impact de leurs actions sur les autres et l’environnement. Ceux qui sont animés et avec qui on pourrait parler d’un sujet des heures durant. Alors pour cela je dirai Quentin Pierre Antoine de Poison, Alix et Antonin Pons Bellegarde, Perrine de la Contre Cave. Dans un autre registre Carole Delga.

As-tu une anecdote sympa sur ton métier à nous partager ?

Mon métier m’a fait vraiment vivre des choses hors du commun : dormir au Pic du midi, sauter à l’élastique, dîner dans des restaurants incroyables comme le Sept, la Villa Pinewood, Le Gindreau. J’ai collaboré avec des chef(fes) que j’admire, des meilleurs ouvriers de France, rencontré des producteurs et productrices passionnés et passionnants. Je me suis fait de véritables amis. J’ai même fait une émission de télé sur M6 ! Il faut juste oser se lancer. Je me dis souvent : tout commence avec un oui. Même si, de plus en plus, j’apprends aussi à dire non.

Courgette/Blette à la carte de la Villa Pinewood

Te considères-tu comme “influenceuse” ?

Alors techniquement, je ne vis pas du tout de l’influence. Je fais très peu de partenariats rémunérés. Mon compte Instagram, puisque c’est de cela dont il est question, est plutôt une sorte de portfolio vivant de mon travail. C’est d’ailleurs grâce à cela que j’ai eu pas mal de contrats de rédaction. Donc si on parle du métier non je ne suis pas une influenceuse. Mais si on parle d’influence à proprement parler, j’imagine que certaines et certains abonné(e)s suivent mes recommandations. Mais je ne fais pas de miracle. Je ne remplis pas un resto avec un post Instagram !

Globalement, que penses-tu de cette nouvelle vague d’influenceurs food ?

Je pense qu’il y a très peu d’élus qui vivent de l’influence confortablement. Et je pense que ce sont de sacrés compromis à trouver avec soi-même pour en faire un métier : collaborer avec des marques auxquelles on ne croit pas pour pouvoir boucler la fin du mois, dévoiler son intimité, y consacrer trop de temps, exposer sa famille, être considérée comme un homme / femme sandwich, être l’obligé d’un algorithme. Et savoir que tout peut s’arrêter en un instant. Bien sûr cela amène à vivre des moments hors du commun, à faire des rencontres inoubliables. Mais le plus grand nombre, comme moi, ont un autre travail à côté. C’est cela la réalité.

Pour finir sur une touche de simplicité, peux-tu nous partager une recette qui te tient à cœur ?

Le gratin dauphinois de ma maman ? Elle beurrait et grattait de l’ail au fond d’un plat à gratin. Elle coupait les pommes de terre en fines tranches. Déposait une couche de pommes de terre, une couche de crème fraîche, une couche d’emmental, du sel, du poivre et ainsi de suite jusqu’au rebord du plat. Elle enfournait jusqu’à ce que la lame du couteau pénètre sans accroc dans le plat. Je l’ai refait des centaines de fois.

arrow black
< Retour aux articles