C’est un peu le truc du moment, de notre époque, et, à titre très personnel, je trouve ça profondément intéressant. Et c’est bien entendu beaucoup plus qu’un truc.
Rien de vraiment délirant finalement. À cette chose près que derrière ce changement se cacherait de nos jours une âme semi -révolutionnaire.
On veut savoir pourquoi on se lève. Tous les jours et toute l’année. C’est un – très – bon début . Et si on doit y aller, au charbon, il n’y a pas de problème, tant que c’est pour son bien et potentiellement celui des autres.
Je vais essayer ici de vous partager des histoires de personnes qui tentent le coup. Ces personnes que l’on rencontre de plus en plus à La Source, et qui, un peu sur la pointe des pieds parfois, viennent se confronter à eux mêmes, et à leur immense envie, jusque là presque inavouable, de devenir restaurateur. Et pas n’importe lequel.
Il y a cette idée d’impact qui revient, souvent. Avoir un impact sur les gens, l’environnement, son économie locale, son territoire et ses artisans, par exemple. Que son activité quotidienne contribue à transformer ou faire évoluer des causes auxquelles on croit. Promouvoir une meilleure alimentation, par exemple aussi.
Lire une reconnaissance sur un visage et se sentir à sa place. On a tous quelque chose à apporter dont on est un peu propriétaire. Une manière de dire ou une philosophie, un savoir-faire ou une volonté particulière.
La conscience d’être remplaçable ou interchangeable est devenue particulièrement dérangeante, voire pour certains, l’élément déclencheur du « grand changement », autrement dit, d’une reconversion professionnelle à même de remplir le contrat d’une vie : redonner du sens à son métier, ses journées.
Pour tout ça, certaines personnes sont prêtes à construire une barque pour traverser le Pacifique. Le « pourquoi pas moi » se démocratise doucement mais très sûrement. Car, comme le dit Laurent Polet :
“Il faut faire attention aux effets de loupes plutôt trompeurs provoqués par des exemples de reconversion souvent très médiatisés encore aujourd’hui. Mais cette alerte est aussi incontestable que l’aspiration hyper croissante au mieux-être au travail.”
Laurent Polet, Co-fondateur chez Primaveras
La quête de sens est la question principale de la philosophie grecque d’Aristote et de son maître, Platon.
Il n’est pas donc pas nécessaire de vous préciser que je m’arrêterai là (pas fou le gars 😉), et que je me contenterai de ce que j’en comprends, c’est à dire 2 mots : quête et sens. Je vais donc vous parler de ce que je sais. Et jusque là tout ira bien.
Il y a 3 mois, nous avons ouvert les inscriptions à notre programme « Foodcamp » pour la rentrée de Septembre 2021. Nous avons depuis eu l’occasion d’échanger et de rencontrer plus de 80 personnes d’abord intéressées, et désormais inscrites, pour la plupart.
Pour rappel, nous parlons ici d’un cursus de 3 mois (420 heures) dans un restaurant d’application éco-responsable, délivrant un CQP « commis de cuisine ». Cette formation courte est diplômante et donc finançable par différents organismes comme Pôle emploi ou le CPF (entendez « compte personnel de formation »).
Elle répond donc plutôt bien à des contraintes partagées par une grande majorité de personnes souhaitant se former, à savoir : une durée raisonnable, des possibilités de financements multiples ainsi que la perspective de participer à l’amélioration d’une ou plusieurs situations, écologiques et alimentaires pour cette fois.
C’est donc sur ce scénario que je vous partagerai les histoires de quelques un.es. Certaines m’ont déjà un peu marquées parce qu’elles ne sont pas évidentes et pourtant, possibles et bourrées d’optimisme.
À suivre…
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