Il y a six mois, j’écrivais dans mon premier article que « chaque repas sans viande ni poisson [était] pour moi une mini victoire, que je célèbr[ais] mentalement. ».
Deux mois plus tard, dans le second témoignage, j’avais conclu un pacte avec moi-même. Il consistait à consommer maximum quatre fois par semaine des produits d’origine animale.
En ce début d’année 2022, je ne prends plus la peine de faire le compte de ces repas.
Pourquoi ? Car ils sont de l’ordre de trois à quatre par mois.
C’est bien mieux que ce que je m’étais promis !
Je ne mange donc presque plus de viande ni de poisson.
Et croyez-le ou non, ça ne me manque pas.
Les exceptions que je fais sont quand je suis invitée chez des amis ou de la famille. Je n’ai pas envie que l’on se sente obligé de cuisiner quelque chose à part pour moi. Et lorsque je reçois quelqu’un à la maison, je demande à cette personne si cela la dérange de manger un plat végétarien. J’ai été surprise de découvrir que non seulement cela ne gêne pas grand monde, mais que la plupart de mes connaissances étaient au contraire ravies. Beaucoup m’ont dit chercher à limiter leur consommation de viande — dans l’esprit des gens, le poisson n’est pas forcément compris dans le régime végétarien — sans être encore prêts à passer le cap.
J’ai aussi eu plusieurs fois la drôle impression que certains s’empressaient de me dire qu’ils mangeaient peu de viande. Comme s’ils avaient besoin de se justifier auprès de moi. Ou qu’ils craignaient que je les juge. J’essaie de leur faire comprendre que ce n’est pas le cas. Et trouve ça risible quand je repense à la moi d’il y a un an, qui n’en avait vraiment pas grand-chose à faire de tout ça.
Je ne leur prêtais pas attention avant.
En réalité, ils sont partout ! (les végétariens, pas les aliens)
Mon prof d’espagnol, cette élève allemande, cette autre-là autrichienne, la fiancée de mon cousin, l’une de mes meilleures amies, l’ami d’enfance de mon conjoint, tous ceux qui ont pris place dans le même restaurant végétarien que moi…
Je mesure peu à peu l’ampleur du « mouvement ».
Selon les chiffres d’une étude IFOP réalisée en 2020, seuls 2,2 % des Français déclarent appartenir à un des régimes sans viande (pescétarien, végétarien ou végan).
Toutefois, 24 % des Français se considèrent comme flexitariens !
Je trouve ça rassurant. Encourageant.
On échange sur nos motivations. Si l’ordre de priorité de celles-ci varie d’une personne à l’autre, les mêmes raisons sont toujours évoquées : santé personnelle, conscience environnementale, bien-être animal. C’est le point de départ de conversations enrichissantes.
On échange aussi des recettes de cuisine. Et ça clairement, je ne dis pas non !
…côté forme physique ?
Tout va bien ! Mes cheveux me semblent plus beaux qu’avant. Bien que cela ne figurait pas parmi mes objectifs, j’ai perdu du poids. Je préférerais d’ailleurs que cela ne continue pas. La faim ne me tiraille plus comme au début. Je vais courir deux à trois fois par semaine sans problème. J’ai même terminé un semi-marathon pour la première fois le mois dernier !
J’en profite pour te conseiller le documentaire The Game Changers sur Netflix. Tu y découvriras des athlètes de haut niveau qui ont opté pour un régime végétarien. Eh oui, c’est tout à fait possible !
…côté cuisine ?
Ce n’est toujours pas la partie que je préfère. Ma fainéantise est une bonne excuse pour partir à la découverte des restaurants végétariens de ma nouvelle ville.
Je peux quand même te partager trois de mes recettes végétariennes favorites. Elles sont bien sûr faciles et rapides !
Le père Noël a aussi été très sympa, il m’a apporté Le guide Yuka de l’alimentation saine. Grâce à lui, je vais enfin prendre le temps de mieux comprendre ce qu’il y a dans mon assiette, et pourquoi c’est bon ou non pour mon corps.
Je crois que je suis sur une bonne lancée. Je le pense d’autant plus quand je relis les doutes que je partageais dans mes témoignages précédents. Cela ne veut pas dire que je n’en ai plus. Ils me paraissent en tout cas moins intimidants. Et j’espère que certains de ces mots trouveront des personnes chez qui faire écho.
Romane Salvador 🍀
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